Textes
« Pour être heureux dans la vie,
Il faut simplement laisser venir ce qui vient et laisser partir ce qui s'en va. » Paulo Coelho
Il y a 6 mois j'avais prévu de faire un long voyage en Asie et en Amérique Latine. Je pouvais continuer à travailler via internet et découvrir le monde en sac à dos en mode minimaliste.
UN DE MES RÊVES
J'étais déjà bien lancée dans mes préparatifs, j'avais reloué mon appartement, vendu une partie de mes meubles, lu beaucoup sur les voyages seule. Ma décision était prise. Je l'avais annoncé à mes proches, j'avais lancé les démarches.
C'est à ce moment là que la vie a amené une belle âme sur mon chemin.
La vie nous offre des choix, en fonction de ce que nous choisissons la trame de la suite se modifie plus ou moins.
J'ai choisi de donner une chance à cette histoire.
J'ai choisi de suivre mon coeur, comme toujours.
Après tout rien ne m'empêchais de partir plus tard si ça ne fonctionnait pas.
Je quitte donc mon idée de voyage seule pour tenter le chemin du couple.
Je recommence à m'ouvrir à d'autres possibilités, à d'autres personnes.
Et là la vie met sur mon chemin un chouette projet de cabinet avec plusieurs thérapeutes dans un esprit où l'humain est au centre. Le genre de cabinet qui peut me donner envie de sortir de mon penchant à être plutôt seule mais libre.
J'y fais de belles rencontres, avec de beaux échanges dans un lieux positif et accueillant.
Je me lance dans la foulée comme indépendante.
Toute une nouvelle aventure qui naît pleine de challenge et de surprises.
Beaucoup de travail évidemment, mais quand on est passionné ce travail à une toute autre saveur.
Entre temps je quitte la route du couple pour reprendre ma route seule.
Heureuse d'avoir donné toutes ses chances à cette histoire.
Une relation de couple est une relation qui se construit. Ca demande du travail sur soi, de l'ouverture de coeur, de la vulnérabilité, de la sincérité, de la confiance, de l'équilibre...
Ce n'est pas si simple quand on a été seule durant une longue période.
Je n'ai pas de regret d'avoir fait le choix de rester, pas de regret d'avoir tout fait avec le coeur.
Au contraire, beaucoup de gratitude pour tout le chemin fait individuellement et ensembles.
Nos routes se croisent et vont dans la même direction plus ou moins longtemps.
C'est une réalité que j'ai appris a accepté et qui fait que je lâche prise plus facilement.
Il ne sert à rien de hurler contre le vent qui a changé de cap.
Cela n'influera en rien la direction dans laquelle il souffle.
Aujourd'hui mon chemin d'accompagnement à l'autre n'a jamais été aussi présent, ancré, posé, évident.
J'aurais pu travailler depuis l'étranger mais ça aurait complètement différent.
Je ne crois pas au hasard de mon non-départ. Tombé pile sur la seule raison qui aurait pu me retenir. Tombé pile au moment où ce n'était juste pas trop tard.
Depuis cette décision de rester ici il y a énormément de choses qui se sont mises en places comme des évidences.
Sans résistance, ça glissait presque tout seul.
Après ma séparation j'ai trouvé une coloc où vivre temporairement, trouvé un nouvel appartement parfait pour la suite en l'espace de trois jours, eu un soutien financier mon me lancer comme indépendante à 100%, récupéré une voiture, ajouté des jours de travail au cabinet à plusieurs, décidé d'en ouvrir un autre seule pour les jours où je ne suis pas dans celui à plusieurs. Tout c'est mis en place.
Je ne dis pas ça pour dire que ma relation me freinait, ça n'a rien à voir.
Je vous raconte tout ça simplement parce que quand quelque chose fini, autre chose commence.
J'ai accepté de laisser partir ce qui s'en va, ce qui a laissé de la place à ce qui vient.
Dans mon cas c'est mon travail qui déploie pleinement ses ailes et qui me fait avancer, pour d'autres ce sera autre chose.
Résister, persister à garder le même cap alors que le vent a tourné nous fait au mieux faire du sur place, au pire chavirer.
Alors oui dans tout les cas nous aurons appris, mais est-il vraiment nécessaire de chavirer et de toucher le fond pour aller de l'avant?
Il est bon de mettre cap sur un nouvel horizon, de libérer le génois et la grande voile.
Soit une fois la tristesse, la déception et la colère vécues.
Soit en les vivant durant le voyage mais en avançant toutes voiles ployées.
Carolame
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